COLÈRE JAUNE ET ROUGE DE COLÈRE

Un homme cherche à faire un choix parmi des dizaines de revendications

La CGT appelle à une grève générale le 5 février 2019

Depuis des semaines la France vit une véritable colère sociale et populaire. Les populations mobilisées refusent de se voir imposer de payer la transition écologique et dénoncent les injustices sociales et fiscales criantes. Elles réclament aussi plus de démocratie. Notre pays porte en lui la fibre de l‘égalité et ce n’est pas d’aujourd’hui. La politique suivie par Emmanuel MACRON l’a réveillée. Elle a fait boule de neige parmi les retraités, les lycéens ou les ambulanciers etc. Elle secoue aussi les institutions, la représentation politique et syndicale et ajoute des enjeux démocratiques aux exigences sociales. Nul ne connaît la suite des choses mais d’ores et déjà ces événements obèrent la suite du quinquennat présidentiel.

RIEN NE SERA PLUS COMME AVANT CAR LA PEUR DOIT CHANGER DE CAMP !

Cette mobilisation nouvelle dans sa forme et dans organisation pose la question de son efficacité. Les pouvoirs politiques, médiatiques et patronaux n’ont eu de cesse, durant cette dernière décennie, d’affaiblir les corps sociaux constitués, les syndicats. Cependant, l’analyse des événements nous conduit à penser que, sans les Organisations Syndicales, il n’y aura pas de débouchés d’ampleur progressistes favorables aux travailleurs, aux privés d’emplois et retraités et garantissant l’avenir de nos enfants.

Dans nos APAVE, cette colère légitime existe aussi et depuis longtemps. Elle s’est nourrie des piètres résultats des Négociations Obligatoires des dernières années, des réorganisations permanentes, des projets pharaoniques, d’investissements à l’international véritable tonneau des danaïdes, mais aussi d’absence de reconnaissance professionnelle, de millions d’€ de CICE versés par l’état sans contreparties sociales etc.

La CGT n’a eu de cesse que de les dénoncer et de proposer des alternatives, mais force est de constater que la surdité est grande du côté de nos directions. Nous les mettons ici en garde quant à cette attitude. Nos patrons et le MEDEF se taisent, se cachent espérant ainsi ne pas avoir à répondre aux exigences salariales et à l’aspiration à de meilleures conditions de travail des salariés des APAVE.

A l’heure où le Groupe APAVE crée une Fondation dont le but n’est pas identifié, la CGT des APAVE’s demande à nos directions le versement de la prime de fin d’année annoncée par Macron le 10 décembre 2018 mais soumise à cotisations.

Dès son arrivée, Le PDG du groupe n’a t-il pas bénéficié d’un salaire largement supérieur à celui de son prédécesseur ?

Plus largement la CGT exige que l’argent aille aux travailleurs et à l’emploi, bref à ceux qui produisent la richesse.

Nous demandons l’ouverture de négociations immédiates sur les salaires et conditions de travail : Il Y A UN POGNON DE DINGUE EN FRANCE mais…pour les premiers de cordée !

 parce que la France est :

  • Le 5 ème pays au monde en terme de producteur de richesses ;
  • Le 3 ème pays versant le plus de dividendes aux actionnaires ;
  • Le pays où les 300 plus grands patrons gagnent 3,8 millions d’€/an et parindividu. 5 millions d’€ pour les 40 plus grands (CAC40) ;
  • Le pays où les salaires stagnent (+0,1 % en 2017). Ils sont toujours sous leniveau de la crise de 2008 ;
  • Le pays où 230 milliards d’€ par an d’aides et d’exonération fiscales sontaccordées aux entreprises dans l’espoir de créations d’emplois ;
  • Le pays où la fraude ou l’évasion fiscale représentent 80 milliards d’€ par an ;
  • Le pays où les bénéfices des entreprises du CAC40 ont atteint 94 milliards d’€en 2017 ;
  • Le pays où les assistés ne sont pas ceux dont on parle. Avec 101 milliards d’€cumulés en 4 ans, l’assistanat aux entreprises bat tous les records. L’état providence fonctionne très bien….mais pour les patrons ;
  • Le pays où la fiscalité dite « écologique » sert de prétexte au financement de la transition écologique. L’année 2019 sera l’année de la double peine :augmentation des impositions les plus injustes et baisse du financement de la Sécurité Sociale par le transfert du CICE en allègement de cotisations sociales.

Trop c’est trop !

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